Les textures de la transe
La texture de la transe interroge la manière dont deux communautés minoritaires, la communauté juive marocaine et les Gnawa, descendants d’esclaves, ont pu se rejoindre pour créer des formes partagées de pratiques et de rituels. À travers la cérémonie de Tarh Sbti, le projet observe comment des traditions distinctes produisent un espace commun, fait de gestes, de rythmes et de circulations.
Le travail s’est développé en lien avec un maître Gnawi, puis s’est élargi à d’autres contextes, établissant un dialogue entre les cérémonies gnawa et le N’Döep au Sénégal, révélant des continuités de savoirs liés à la transe et à la mémoire collective.La texture de la transe rassemble un ensemble de formes et de dispositifs explorant la transe comme un état de passage. Matières, rythmes, traces et écritures y sont mobilisés comme des surfaces de transformation. Le projet met en relation gestes rituels et pratiques contemporaines, laissant apparaître une transe diffuse, inscrite dans la matière, le temps et l’expérience du regard.